Éloge à nos politiciens et politicienne durant la pandémie
L’un des aspects les plus intéressants de cette pandémie a été la possibilité de voir nos représentants élus faire preuve de direction pendant une crise en temps réel. Nous avons pu voir leurs actions authentiques face à l’imprévu; de vraies personnes agissant dans des situations de vie et de mort en constante évolution que personne ne comprend ou ne peut contrôler. Ils ont dû trouver un équilibre entre la menace pour notre santé collective et la menace presque égale de dévastation économique, sous les feux de la rampe, alors que nombre de leurs détracteurs refusaient consciemment de se comporter de manière sûre, responsable ou même rationnelle.
Bien sûr, le plan a été bâti au fur et à mesure. Évidemment, ils ont commis des erreurs. Au cours des deux derniers mois, alors que nous étions presque envahis par de nouvelles variantes étonnamment dangereuses au moment même où les vaccins commençaient à arriver, les gens ont commencé à exprimer leur colère face à cette crise, qui semblait sans fin, en s’en prenant aux dirigeants qui ne l’ont pas freinée assez vite pour eux ou qui n’ont pas fait tout ce qu’il fallait pour que tout se passe bien. L’opinion publique qui était jusque là très favorable s’est effondrée aujourd’hui. Ces dirigeants sont-ils pires ou différents aujourd’hui qu’il y a six mois? Aurions-nous pu améliorer la situation si nous nous étions « joints au combat » plutôt que d’être des observateurs? Il est peut-être temps d’être plus sympathique envers eux.
Nombre d’entre nous sont allés contre les efforts déployés par nos dirigeants politiques pour assurer notre sécurité. Lorsqu’ils ont essayé de fermer uniquement les « zones chaudes », les habitants de ces régions ont fait du covoiturage pour se rendre dans les zones plus sûres afin d’y faire des achats et d’y propager le virus, au mépris de toute distanciation sociale. Lorsque ce comportement oblige les gouvernements à appliquer une approche plus draconienne en restant à la maison alors que les variantes envahissent nos services de soins intensifs, tout le monde est encore plus en colère (et peut-être envers les mauvaises personnes).
Naturellement, il y a un élément politique. La politique est la somme totale des émotions et des connaissances de la société, généralement dans cet ordre. Les politiciens se font réélire en nous écoutant, et ils ont le droit de gagner leur vie. Ils répondent à la pression que nous leur imposons sans relâche de la manière la plus rationnelle et la plus raisonnable possible.
J’admets donc que j’ai un faible pour les politiciens et politiciennes en général. Après tout, c’est de ma mère qu’il s’agit. Toutefois, avant de juger si rapidement, c’est peut-être une bonne idée de ralentir et de se mettre à leur place d’abord. Vous pourriez même voir ce que vous pouvez faire pour aider. Le point qu’avait fait le premier ministre Robarts il y a cinq décennies est toujours d’actualité.
Merci de votre lecture.